En France, l’arrêt cardiaque soudain est responsable de nombreux décès. C’est la raison pour laquelle il constitue un problème de santé publique. Mais même ainsi, force est de constater que beaucoup ignorent encore le fonctionnement de ce trouble et les bons gestes à faire pour optimiser les chances de survie.
L’arrêt cardiaque soudain : c’est quoi ?
Comme son nom l’indique, l’ACS est un état dans lequel le cœur cesse subitement de battre, en raison du dysfonctionnement du flux électrique du cœur. Personne n’est à l’abri de ce type de trouble, d’autant plus qu’il est imprévisible et peut survenir à tout moment. Durant un ACS, la victime perd d’abord son pouls (le sang n’étant plus pompé), ensuite, sa conscience et enfin sa capacité à respirer. Cela peut être long à dire, mais dans la réalité, ces étapes passent en quelques secondes.
Distinction avec la crise cardiaque
Un ACS est dû à un trouble du rythme cardiaque (bradycardie ou tachycardie). Dans la majorité des cas, il arrive sans avertissement et entraine toujours une perte de conscience. Il est important de préciser que l’ACS est différent de la crise cardiaque malgré le fait qu’une personne atteinte d’une crise cardiaque ait un risque accru d’ACS. Si l’on illustre, une crise cardiaque peut être considérée comme un problème de plomberie du cœur alors que l’ACS est un problème du système électrique.
Une crise cardiaque est due à un blocage localisé dans une artère qui alimente le cœur en sang. Privé de ce dernier, le cœur s’asphyxie par manque d’oxygène. Pour les symptômes, une crise cardiaque s’accompagne d’une douleur thoracique écrasante centrale qui s’étend le plus souvent vers les bras et la mâchoire. Surtout, au cours d’une crise cardiaque le patient reste éveillé et alerte.
L’ACS en chiffres
En France, l’ACS est considéré comme un problème de santé publique :
- Il tue plus de 50 000 personnes par an ;
- Le taux de survie est de moins 3 % ;
- En l’absence d’une prise en charge immédiate, plus de 90 % des arrêts cardiaques conduisent à la mort ;
- Dans 7 cas sur 10, l’ACS survient devant témoin, mais il est aberrant de constater que moins de 20 % des témoins délivrent les gestes de premiers secours. Pourtant, 75 % de ceux qui survivent à un ACS ont tous reçu des gestes de premiers secours par le premier témoin ;
- La pratique de la Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) et l’utilisation d’un défibrillateur augmentent les chances de survie d’une victime de 5 à 50 % ;
- Si la défibrillation est faite dans les 3 minutes qui suivent l’ACS, les chances de survie passent à 75 % ;
Chaine de survie
Pour aider le sauveteur ou le témoin à agir en présence d’un ACS, une chaine de survie a été conçue il y a plusieurs années. Ainsi, si vous êtes témoin d’un ACS, suivez les étapes suivantes :
- Appelez au plus vite les secours ;
- En attendant leur arrivée, exécutez la RCP pour aider le sang oxygéné à atteindre le cerveau et le cœur ;
- Utilisez un DAE pour faire la défibrillation : de plus en plus de lieux publics en sont aujourd’hui équipés ;
- Alternez la RCP et l’utilisation du DAE jusqu’à l’arrivée des secours ;