Les probabilités que vous subissiez un arrêt cardiaque en raison de vos antécédents médicaux sont-elles importantes ? Si c’est le cas, votre médecin peut vous prescrire un défibrillateur cardioverteur implantable (DCI). Le point sur tout ce qu’il faut savoir sur ce dispositif médical particulier.
Comment se présente le DCI ?
Un DCI est un petit ordinateur doté d’une pile et stocké dans un petit boitier fait en titane. Il a quasiment la taille qu’une montre de poche et pèse au plus 70 g. On l’implante souvent sous la peau, un peu en dessous de la clavicule. À ce dispositif s’ajoute de petits fils dans la fonction est de transmettre les signaux émis par le cœur et les impulsions électriques délivrées par le DCI.
Le DCI est programmé par le médecin via un ordinateur externe se trouvant dans le cabinet médical ou dans la clinique. L’ordinateur servira en outre à recueillir et à analyser les informations transmises par le DCI. Des informations précieuses qui permettront au médecin de mieux vous traiter.
Pourquoi implanter un DCI ?
La principale fonctionnalité du DCI est de contrôler les battements irréguliers du cœur (tachycardie ventriculaire ou fibrillation ventriculaire) afin de prévenir les arrêts cardiaques. Contrairement au pacemaker ou stimulateur cardiaque, le DCI propose des fonctionnalités plus avancées.
Si, le stimulateur cardiaque n’envoie des impulsions que lorsque la fréquence cardiaque est trop lente, le DCI, lui, en plus de traiter les rythmes trop longs (fonction du stimulateur cardiaque), agit également lorsque le rythme des battements est trop rapide (tachycardie).
Les DCI sont généralement prescrits à ceux qui ont :
- Subis au moins un épisode de tachycardie ventriculaire ou de fibrillation ventriculaire ;
- Survécu à un arrêt cardiaque ;
- Suivit un traitement médicamenteux inefficace ou préjudiciable pour traiter leur problème cardiaque ;
Comment est implanté le DCI ?
Il existe plusieurs manières d’implanter les électrodes d’un DCI, la plus courante est l’approche transvéineuse. La procédure se passe en plusieurs étapes :
- On met le patient sous anesthésie locale ;
- Puis, une petite incision d’’environ 5 cm est faite sur la partie supérieure de la poitrine, un peu au-dessous de la clavicule ;
- Les électrodes sont par la suite guidées jusqu’au cœur via une veine. Après les électrodes sont connectées au dispositif cardiaque ;
- La procédure n’est pas lourde et certains patients peuvent rentrer chez eux deux à trois jours après l’intervention ;
À côté de l’approche tranveineuse, les électrodes d’un DCI peuvent être implantées par thoracotomie, sternotomie ou par approche sous-xiphoïdienne.
Avant et après l’implantation
Même si l’implantation d’un DCI semble anodine, les risques de complication existent toujours. C’est pourquoi l’intervention est précédée de nombreux tests : test sanguin, test d’urine, analyse des antécédents médicaux…
Quelques heures après l’implantation, il est tout à fait normal de ressentir de l’inconfort, d’où l’intérêt d’un suivi médical sur plusieurs jours. Il faut noter que l’implantation d’un DCI ne devrait pas modifier vos habitudes de vie. Vous devrez juste prendre certaines précautions afin de limiter les risques de dysfonctionnement du dispositif : éviter les activités physiques trop exigeantes, éviter certains appareils électriques…