Où installer son DAE ?

L’objectif de la loi « Défibrillateur cardiaque » est d’augmenter l’équipement en défibrillateur afin d’améliorer la couverture du territoire. Le décret décret n°2018-1186 relatif aux défibrillateurs automatisés externes précise que « le défibrillateur automatisé externe est installé dans un emplacement visible du public et en permanence facile d’accès ».

Pour choisir l’emplacement optimal, deux facteurs sont à prendre en considération : le flux de population et la nature du lieu. En effet, il paraît évident qu’un DAE doit être placé dans un endroit accessible 24h/24 et visible de tous. D’une part, il est essentiel de cibler des lieux de passage fréquentés par une population importante où la probabilité d’un arrêt cardiaque est plus élevée. D’autre part, l’organisme européen de référence, European Resuscitation Council (ERC), recommande également d’implanter un DAE dans « les lieux où au moins un décès par arrêt cardiaque s’est produit tous les cinq ans ».

 

En outre, le décret  n° 2018-1259 du 27 décembre 2018 relatif à la base de données nationale des défibrillateurs automatisés externes, spécifie que les exploitants de DAE doivent déclarer le lieu d’implantation ainsi que l’accessibilité territoriale de leur parc. En attendant que le fichier nationale soit disponible, nous vous recommandons de déclarer votre DAE sur le site de l’association ARLoD.

arlod
 

L’installation de DAE dans les entreprises

Personne n’est à l’abri d’un arrêt cardiaque. L’entreprise est responsable, il faut donc prendre les précautions nécessaires pour éviter le drame.

Le code du travail régissant les Établissements Recevant des Travailleurs (ERT) précise dans l’article R. 4224-14 que l’entreprise a « l’obligation d’équipement d’un matériel de premiers secours adapté ». Ainsi, en cas d’arrêt cardiaque sur le lieu de travail, celui-ci est qualifié en « accident du travail ». La responsabilité de l’employeur peut être engagée en vertu de son obligation de protéger la santé physique de ses salariés.

Veuillez donc à rapprocher le défibrillateur des endroits les plus à risques, comme par exemple les salles où les salariés effectuent des tâches physiques, c’est-à-dire les zones de manutention. Mieux vaut prévoir le pire et prendre ses précautions !

L’objectif est bien de pouvoir intervenir le plus rapidement possible. Donc, mieux vaut choisir une place au centre du bâtiment ou au niveau de l’accueil. Ainsi les salariés et/ou visiteurs pourront rapidement identifier l’emplacement. Evitez d’installer votre DAE dans l’infirmerie ou une autre salle mise à l’écart.

Certains modèles de défibrillateurs sont équipés d’un système d’appel automatique qui se déclenche lorsque l’appareil est utilisé. L’utilisateur de cet appareil est tout de suite mis en relation avec une centrale médicale pour le guider en cas de besoins ou le rassurer en cas de panique.

Afin de garantir un bon fonctionnement de l’appareil, n’exposez pas le DAE à la chaleur (+40°) ou au froid (-0°). En extérieur, il est impératif de positionner un boîtier chauffant, à l’ombre pour éviter l’effet de serre provoqué par les rayonnements du soleil. A températures extrêmes, les piles et les électrodes peuvent subir des détériorations. L’idéal est un emplacement proche d’un poste fixe pour garder un œil sur l’appareil, et surtout, pour porter secours en cas de besoins ou de difficultés. Vous pouvez aussi opter pour un boitier avec alarme. Celle-ci se déclenchera en cas d’utilisation !

Les employés, doivent être prévenus de l’emplacement de l’appareil. Pour ce faire, l’établissement doit installer des panneaux informatifs « bâtiment est équipé d’un DAE » et éventuellement d’une fiche explicative sur la chaîne de survie.

 

Installer un DAE dans une salle de sport

Autre qu’un lieu public ou une entreprise, le défibrillateur pourrait être très utile dans une salle de sport car c’est bien l’endroit où les personnes font le plus d’activités physiques et donc le lieu où le risque d’avoir une crise cardiaque reste le plus élevée !

Chaque année, on estime à 1500 le nombre de décès par mort subite lors de la pratique d’un sport.

Le sport ne crée pas une pathologie cardiaque, il la révèle. Si l’arrêté du 24 juillet 2017 cadre la délivrance du certificat médical de non-contre-indication à la pratique de certaines disciplines sportives avec des contraintes particulières, certaines pratiques ne sont pas concernées. Lors d’une inscription en salle par exemple, il n’est pas demandé pas d’apporter un certificat médical…

Jeunes ou vieux, personne n’est à l’abri d’un arrêt cardiaque survenu à cause d’un exercice qui demande trop d’énergie, avec des poids trop lourds ! Un mauvais échauffement dans un mauvais jour avec de mauvaises conditions peuvent avoir des conséquences très graves.

Et là, chaque minute compte, il ne suffit pas simplement d’avoir son téléphone portable près de soi ! La Fédération Française de Cardiologie a dressé la liste des 10 règles d’or à respecter pour les sportifs et prévenir les accidents cardiaques :